Anor : le projet de l'usine de granulés bois relancé, une réunion publique ce mardi 24 juin.

Cet article s'appuie sur un dépliant distribué récemment dans la boîte aux lettres des Anoriens. Le contenu de l'article repose sur une interview menée par un "journaliste" dont le nom et le média sont inconnus et mentionnés nulle part. Une réunion est prévue pour les habitants le 24 juin à 18h30 à la salle Robert Dubar à Anor.

Anciennement géré par Jeferco Pellets, le projet est aujourd'hui repris par la société Sud Avesnois Bio Pellets. Les autorisations ont été rachetées, les études « validées », une nouvelle approche est proposée aux habitants avec des visions différentes du projet initial.

Ce projet, d'un montant de 55 millions d'euros a pour objectif de produire localement une énergie renouvelable, l'alternative du granulé de bois s'inscrit selon eux : « pleinement dans la transition énergétique et valorise la filière bois régionale ». L'ensemble du financement sera assuré par des fonds privés et des emprunts bancaires. Les collectivités n'interviendront financièrement qu'avec l'achat des terrains nécessaires à l'implantation de l'usine, ce qui, selon la société « générera une rentrée d'argent non négligeable dans le cadre de cette vente » pour la CCSA (Communauté de communes du Sud-Avesnois).

Contrairement au projet précédent, la production des granulés se fera à partir de bois naturel, appelé « bois A ». Même chose pour la chaufferie. Le projet vise une distribution locale : particuliers, chaufferies urbaines, industries du territoire.

La société promet un impact écologique « exemplaire en matière de respect de l'environnement ». Pour répondre à cette volonté, les technologies les plus avancées seront utilisées pour répondre aux normes environnementales européennes strictes, il précise même qu'ils peuvent les dépasser. Côté émissions, des systèmes de filtration des fumées et des poussières de « dernière génération » sont annoncés, garantissant des émissions atmosphériques très faibles. Reste à savoir si ces technologies ont déjà été utilisées ailleurs et si elles seront aussi efficaces qu'elles sont définies.

Quant au milieu naturel, il ne sera pas, d'après eux, impacté par les rejets d'eaux usées industrielles. La gestion forestière serait « durable », avec du bois issu de sous-produits et connexes provenant de ressources certifiées. Pour simplifier, voici les exemples énoncés dans le prospectus : sous-produits de scieries, sous-produits d'exploitations, forêts (houppiers, tête de chêne...), bois de faible valeur de l'entretien forestier. Le bois noble et les grumes entières ne seront pas utilisés, d'après ce qui est indiqué.

Visuellement, la structure dit vouloir : « s'intégrer au mieux dans l'environnement local » en travaillant les matériaux, les couleurs et les aménagements paysagers pour « adoucir son apparence ». Les nuisances sonores devraient être « limitées » grâce à des études acoustiques menées par des bureaux d'études indépendants qui utiliseront, une nouvelle fois, les dernières technologies.

Les activités bruyantes qui ne peuvent être insonorisées seront adaptées en fonction des heures de la journée et des périodes sensibles pour « préserver la quiétude des riverains », explique l'entreprise porteuse du projet.

Pour le trafic des poids lourds, ils annoncent une moyenne de vingt camions par jour, répartis « de manière éparse, tout au long de la journée ».

Enfin, professionnellement, le site devrait proposer une trentaine de postes directs : opérateurs, techniciens de maintenance, logisticiens et personnels administratifs.