Saturation, santé et surprise : Frédéric Bettignies renonce à un nouveau mandat.

03 octobre 2025 - 850 vues
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Ce vendredi 3 octobre, Frédéric Bettignies, maire de Glageon, était l’invité du 6 minutes Echo FM. Une interview exceptionnelle de seize minutes, au cours de laquelle l’élu est revenu sur sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat.

Un choix dicté par la santé et la famille
Après trois mandats comme adjoint puis maire depuis 2020, Frédéric Bettignies a choisi de tourner la page. Une décision mûrement réfléchie, motivée par ce qu’il appelle « une forme de saturation » de la fonction. Toujours actif professionnellement à côté de son rôle d’élu, il explique manquer de temps pour sa famille, ses enfants et ses petits-enfants. Ses soucis de santé ont fini par peser lourd dans la balance : « Aujourd’hui, je n’ai plus l’énergie nécessaire pour donner encore six ans de ma vie à la commune », confie-t-il.

Une candidature surprise qui change tout.
Ces derniers jours, l’annonce de la candidature de son adjointe, Aurélie Pérot, a créé la surprise. Le maire de Glageon comptait annoncer plus tard son retrait, mais il a décidé de réagir face à ce calendrier précipité. Selon lui, Aurélie Pérot préparait sa candidature « depuis des années, dans l’ombre », alors que leurs relations semblaient basées sur la confiance. Ce qui blesse le plus Frédéric Bettignies ? Le soutien quasi immédiat des élus locaux à sa future ex-adjointe. « Comme si tout ce que j’avais fait ces dernières années n’existait plus », regrette-t-il.

Sa vision de la politique locale
Le maire de Glageon revendique une manière d’exercer « sincère », loin des mondanités et de « l’entre-soi politique ». « Je ne suis pas le copain de tout le monde. Je préfère agir qu’apparaître », insiste-t-il. Il reconnaît les transformations engagées à Fourmies par Mickaël Hiraux, mais juge que l’intercommunalité du Sud Avesnois reste trop petite pour répondre efficacement aux besoins du territoire.

Un bilan marqué par deux grandes fiertés
Parmi ses réussites, Frédéric Bettignies cite en premier lieu le groupe scolaire des Maroux : création d’un service de restauration, ouverture d’une école maternelle, rénovation de l’école primaire, le tout dans un cadre paysager valorisé. Autre grande fierté : la rénovation des voiries, avec notamment sept kilomètres refaits à Couplevoie, « qui n’avaient pas vu une pelle depuis 50 ans ». À l’heure du bilan, il dit laisser une commune « aux finances propres », en partie grâce au Pacte pour la réussite de la Sambre-Avesnois-Thiérache.

La phrase forte de l’interview
« La candidature de Madame Pérot est intelligente mais artificielle, à l’image de ses tracts. »

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